PRESENTATION DE LA COMMUNE |
La commune rurale de DUGUWOLOWULA est une collectivité décentralisée composée de environ 35 villages : Touba, Keroiné, N'thel é, Diendjé, Diallado, Dokotou, Diony, et Kawerela, ….. . Elle est située au sud du cercle de Banamba.
Humaine |
La population de la commune de Duguwolowula est estimée à 26, 374 habitants (recensement de 1996), avec une majorité de jeunes, composés essentiellement de Soninkés, Bambara, et Peul pratiquant l'agriculture et l'élevage sédentaire. La langue la plus parlée est le Sarakolé et l'islam est la religion dominante.
1. Dynamiques locales
On rencontre dans la commune différentes structures associatives ayant comme objectifs de développer l'entraide et la solidarité entre les adhérents.
2. LES ETHNIES
Il existe 3 types d'ethnies a la commune de Duguwolowula: les Sarakolles(Soninkés) , les Peuls, et les Bambara.
2.1. LES SARAKOLLES
Les Saracollé ou Soninké, connus également sous le nom de Marka, sont d'extraordinaires voyageurs. Ils constituaient naguère cette corporation de colporteurs t raditionnels, qui, avec celle des dioula, sillonnait tout l'Ouest africain.
Intrépides commerçants en même temps que vaillants guerriers, ils allaient de pays en pays, de village en village, à la recherche du profit, même dans les régions où régnait l'insécurité. De nos jours, utilisant les moyens de transports modernes, ils n'en continuent que mieux à poursuivre leurs pérégrinations à travers le monde.
Une fois riches, ils finissent, dans leur majorité, par revenir au pays où, au soir de leur vie, ils aiment raconter à l'envie, au pied de l'arbre à palabres de leur village, les nombreuses péripéties de leurs voyages à travers l'univers où leurs aventures, autrefois sur les collines de la cola jusqu'en pleine sylve ivoirienne, et aujourd'hui dans les pays diamantifères , rivalisent avec leurs voyages en Amérique, en Europe et en Asie quand ils étaient à bords des transatlantiques.
Aventuriers par nature, ils ont également acquis depuis plusieurs décades une vocation maritime si bien que de nombreux jeunes Saracollé servent de plus en plus, notamment comme chauffeurs, à bords des paquebots, caboteurs, bateaux pétroliers, etc...
Ardents musulmans autant qu'audacieux aventuriers et astucieux traitants, ils ont pu créer un peu partout et jusqu'au cœur des régions forestières des communautés islamiques, où du reste le mot Soninké est devenu souvent synonyme de marabout.
C'est ainsi que, par exemple, une colonie maraboutique saracollé fonda, il y a plus d'un demi-siècle, à Touba, dans l'ouest du Fouta-Djallon, une brillante médersa aujourd'hui encore fort réputée dans le milieu musulman de l'Ouest africain. La dispersion du peuple saracollé est telle que certains de ses éléments sont difficilement identifiables du fait de leur absorption parmi les autochtones de leurs pays de résidences.
Il faut cependant remarquer que, même en pareil cas, ces colonies assimilées n'en conservent pas moins certains traits caractéristiques et certaines coutumes de leur ethnies d'origine et ne se réclament pas moins de celle-ci dans certaines circonstances.
A cet égard on pourrait citer l'exemple des Soninké qui, au moment de la dislocation de Wagadou, gagnèrent les pays du Sud.
L'une des régions où ils s'installèrent porte le nom de Kissidougou (pays de ceux qui sont sauvés). Les noms patronymiques des familles qui s'y établirent étaient Cissé, Sylla...
Elles ont peu à peu perdu l'usage de leur langue d'origine pour prendre celle des arborigènes et il est aujourd'hui difficile de les prendre pour les Soninké.
Il en a été de même d'une autre fraction qui s'établit entre San et Tombouctou et qui fut assimilée par les Sonraï.
En résumé, le moins qu'on puisse dire des Saracollé c'est qu'après avoir créé l'un des empires les plus puissants et les plus florissants au début de l'ère chrétienne: le Ghana, ils furent l'un des peuples les plus actifs de l'Afrique de l'Ouest, après la décadence de cet empire.
2.2. LES PEULS
Sous le terme de "peuls" on a coutume de désigner des individus tant sur le plan somatique que sur le plan ethnique. Il est vrai que le peul correspond au type pur, c'est-à-dire ayant un teint clair voire basané comme l'étaient, selon la tradition, les ancêtres foulbé (poullo au singulier) et il ne se rencontre que très rarement.
Il en existe quelques îlots dans certaines régions, tels que les Rangabé par exemple, dans la zone sahélienne ; mais la grande majorité de ceux qui se disent peuls est plus ou moins métissé ; certains d'entre eux sont d'ailleurs, parfois, plus foncés que les autres Noirs.
En effet on compte, par exemple, parmi les peuls, leurs rimaïbé, c'est-à-dire les descendants de leurs anciens esclaves et leurs serviteurs, qui, quoique appartenant à diverses races noires, se sont mêlés et unifiés à leurs anciens maîtres.
Ils ont adopté toutes les coutumes des peuls bien qu'ils restent socialement dans un état d'infériorité vis-à-vis de ceux-ci. Aussi aucune appellation ne prête-t-elle autant confusion que celle du mot peul.
Quoiqu'il en soit, les peuls ou, du moins, tous ceux que l'on désigne sous ce vocable, sont si éparpillés que l'on en rencontre des rives du fleuve Sénégal à celles du lac Tchad et du Cameroun aux bords du Nil.
2.3 LES BAMBARA
Les Ban-mâna (de Ban : refus et mâna: Maître, c'est-à-dire ceux qui ont refusé d'être dominés), plus communément connus sous le vocable de bambara que leur a donné le colonisateur européen, tiennent surtout par leur dialecte, dérivé de la langue mandingue , une place importante au sein des autres groupes ethniques du Mali. En effet la popularité du dialecte bambara est telle que l'observation non avertie pourrait s'imaginer que c'est l'ethnie bambara qui prédomine au Mali.
Par ailleurs l'illusion que donne la prédominance absolue du groupe bambara provient également du fait qu'en général les musulmans et en particulier les Toucouleurs désignent sous le nom de bambaran-kobé (les bambara) tous les non-mahométans du Mali.
Il est vrai que les bambara proprement dits sont très nombreux au point de lesrencontrer un peu partout, même au Sénégal, au Burkina Faso, en Guinée, en Mauritanie et en Côte-d'Ivoire, et au Mali où ils constituent le groupe ethnique le plus important.
La grande masse des bambara, dont l'aire géographique s'étend du centre-est à l'ouest du Mali, est répartie entre les régions de Ségou et de Niono (delta central nigérien), du Bélédougou (cercle de Kolokani au Nord de Bamako) limitrophe de la zone sahélienne, du Kaarta, à cheval sur les cercles de Kita, au Sud et de Nioro au Nord et les cercles de Koulikoro, Dioïla, Banamba, Bougouni, Yanfolila, Kolondiéba et Sikasso.
3. commerce
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